Fontenailles est une commune de 1066 habitants, composée d'un village principal et des hameaux de Glatigny, L'Orme et du Jarrier. Situé au sein de la communauté de communes de la Brie Nangissienne, notre village se trouve à 60 kilomètres au Sud-Est de la capitale, offrant un cadre calme et paisible.
Mme Harscoët, maire de la commune, ainsi que toute son équipe vous invitent à découvrir le riche patrimoine de ce lieu accueillant où il fait bon vivre.
Nous voulions vous parler de Fontenailles au travers de son histoire et plus particulièrement de ses monuments, afin de vous faire connaître ou partager notre passion pour ce charmant village.
Le nom de Fontenailles, originaire de fontaine est apparu au XIIIème siècle.
Les monuments
L'église Saint Fiacre : C'est en 1861 que le Comte Charles Greffulhe finança la restauration de l'église de notre commune.
Elle ne conserva d'origine que son clocher datant du XIIIème siècle.
A l'intérieur, on pouvait voir deux pierres tombales du XVIème sièle, sous lesquelles reposaient les restes des seigneurs de Meaux-Bois Boudran.
Les lavoirs : Au siècle dernier, la commune comptait 6 lavoirs (Le Bézard, La Flache, La Charmée, Champ Brûlé, Glatigny et Fontenailles).
Aujourd'hui, seulement 4 sont encore présents sur notre commune : Le Bézard, l'Orme, Glatigny et Fontenailles.
Réaménagé en salle des loisirs en 1986, le lavoir de Fontenailles continue d'être un lieu de rencontres et de convivialité.
Fêtes et Saints
Pourquoi la Saint Fiacre est-elle devenue la fête du village ?
Un des patrons du village était Saint Fiacre (patron des jardiniers), la fête patronale avait lieu le 1er dimanche de septembre.
Depuis cette tradition perdure puisque la fête communale a toujours lieu le 1er dimanche de septembre.
La vigne
Saviez-vous qu'il avait des vignes à Fontenailles et ce, jusqu'à la fin du XIXème siècle ?
On fêtait la Saint Vincent, fête corporative des vignerons le 22 janvier.
Les vignes aux Bonshommes étaient cultivées par les moines cisterciens dont le monastère se trouvait dans le domaine de Villefermoy.
Les invasions de hannetons et le dévéloppement du chemin de fer entraîneront la disparition de la vigne Fontenaillaise. En effet, la concurrence de vins bordelais et bourguignons mit fin à notre cépage !
Forêt de Villefermoy
Au XVIIIème siècle, la superficie des bois et forêts représente 1 971 hectares soit 71 % de notre territoire.
Aujourd'hui, l'importance de la forêt de Villefermoy fait de Fontenailles une des plus grandes communes de Seine et Marne.
Au début du XXème siècle, le domaine de Villefermoy devint un lieu de cure où les gens venaient prendre les eaux. En effet, l'air de cette région était l'air le plus pur d'Ile de France. Le lieu était réputé.
"La Légende dit même que les jeunes époux venaient boire l'eau de Villefermoy afin d'avoir un foyer heureux, que les pélerins venaient pour éviter les fièvres. Les uns et les autres déposaient une obole."
Dans ce domaine existe une tour, un château d'eau qui servait à alimenter le château du Bois Boudran en eau.
L'évolution des services et des lieux de vie de notre village
Quelques exemples des services mis en place pour la population autrefois :
L'évolution des lieux de vie de notre commune :
L'école : C'est en 1911, que l'école privée disparaitra, l'école publique prendre la succession en septembre de la même année.
Aujourd'hui encore, c'est dans l'ancienne mairie (modifiée) que nos enfants sont accueillis en classes élémentaires.
La mairie : en 1990, le conseil municipal s'est porté acquéreur de bâtiment actuel.
Le stade : Suite à une loi de 1941, obligeant les communes de moins de 1 500 habitants, à aménager un terrain de jeu, Fontenailles acquiert en 1944 un terrain de jeu au lieu-dit "Les Charmilles". Il sera baptisé "STADE GREFFULHE-GRAMONT" afin de remercier le Comte Greffulhe et la Comtesse Gramont, bienfaiteurs de la commune.
C'est notre stade actuel !
Le cimetière : Avant 1848, on pouvait trouver des sépultures autour de l'église.C'est à cette date que le cimetière est déplacé à la sortie du village ; en accord avec une nouvelle loi qui interdisait le maintien des cimetières dans les bourgs.
L'évolution des métiers à Fontenailles au fil du temps
Les moyens de transports étant limités, la population Fontenaillaise travaillait principalement sur la commune, offrant ainsi une richesse de services :
En 1630, par exemple, dans les documents, on peut noter les métiers suivants : manoeuriers, laboureurs, vignerons, maréchaux, tailleurs, tuiliers, charrons, bergers.
Puis apparaissent des menuisiers, des maçons, un boucher, un mercier, un tailleur d'habits... et même un chirurgien en 1719.
Vers 1836, il existe un cantonnier, un tisserand, deux charrrons, un cordonnier, un tailleur, un charretier et un voiturier.
Au début du XXème siècle, les corps de métiers existant étaient nombreux, tels que coiffeur, livreur, épicier, cafetier, jardinier, comptable, boulanger... et tant d'autres.
Mais déjà vers 1920, certains métiers tendent à disparaître et d'autres voient le jour (nourrice, forain...). Les actiités professionnelles évoluent. Grâce à l'évolution des chemins de fer dans le département, les habitants commencent à s'expatrier ; à Paris notamment en tant qu'employé journaliste, hôtelier, plombier, employé de chemin de fer ou marchand de vin ...
Quelques clins d'oeil particuliers :
Le garde champêtre : Cette fonction apparait vers 1860. Son rôle était très important : assermenté, il sanctionnait les infractions rurales et de chasse. Il était aussi chargé du service de l'éclairage. La fonction disparait en 1969.
Les pompiers : Déjà en 1888, on constate la présence d'un corps de pompiers sur la commune. Ils disparaîtront en 1933 car l'entretien du matériel revenait trop cher.Le centre de secours fut rattaché à Nangis.
Le porteur de corbillard, l'instituteur...
La vie au bourg
Le bourg était animé avec une forte présence de commerces. Ainsi Fontenailles était un village assez dynamique. Dynamisme que l'on rencontrait dans la plupart des villages français puisque la vie était centrée sur le bourg. On se déplaçait peu.
Aussi, Fontenailles avait des cafés, une boulangerie, un épicier, une mercerie, un cordonnier, un menuisier, un maréchal ferrant et de nombreux marchands ambulants.
Le bouilleur de cru était aussi très attendu dans les villages, la distillation des marcs et des fruits se faisaient sur la place publique dite Vicariat.
Le bouilleur de cru était une personne habilité à produire ses propres eaux-de-vie.
C'est sur la place de l'église qu'avait lieu la fête du village.
Les fermes
En 1847, l'agriculture en Seine et Marne occupe 540 265 hectares sur les 590 932 hectares que compte le départememt. On y cultivait surtout le blé, l'orge, l'avoine, les betteraves et la vigne.
Nous ne pouvons faire l'impasse sur les différentes fermes implantées sur la commune de Fontenailles ou à proximité.
Le Jarrier : en 1770, on note la présence d'une ferme. Elle sera détruite sur l'ordre du Comte Henry Greffulhe.
Les Bouleaux : propriété de Jacques de Molin, écuyer du roi au XVIIème siècle, elle fut rachetée en 1793 par Jean Baptiste Giraud, sculpteur. A sa mort, plusieurs propriétaires lui succédèrent jusqu'à ce qu'elle soit achetée en 1876 par le Comte Charles Greffulhe. Cette ferme était encore en activité en 1929. Mais de nos jours, elle est en mauvais état.
Le Pars : le Petit Pars, du latin "pars" : partie d'un village. Maison isolée, qui tire son nom du fief de Pars à Nangis. Cette ferme est encore en activité et est située sur la commune de Nangis.
La Charmée : c'était un hameau de 7 maisons où résidaient des manoeuvriers et un bûcheron. A sa disparition au début du siècle, beaucoup de pierres des maisons de ce hameau servirent à la construction de bâtisses à Glatigny.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Fontenailles ne fut pas épargné. Les habitants donnèrent de leur sang et furent endeuillés par l'exécution de Maurice Wanlin près du dépôt de munitions à la Charmée.
Maison Rouge : les premiers documents attestent de son existence au XVIIème siècle. Pour la petite histoire, cette ferme sera détruite sur l'ordre du Comte Greffulhe vers 1892 car lors d'une chasse avec le Roi des Belges, elle avait gêné celui-ci pour tirer sur une compagnie de perdreaux.
Champ Brûlé : avant la construction du château en 1721, il n'y avait qu'une ferme. Après plusieurs propriétaires, c'est le Baron Hottinguer qui devint le propriétaire de la ferme et du château.
Grignon, La Pointe, Champ-Gedoin et Heurtebise : ces fermes furent des propriétés ayant appartenu aux religieux de Barbeau au XVIIIème siècle.
La Dumainerie : son existence apparaît dès 1690.
Villefermoy : les terres et bois appartenaient également aux moines de Barbeau. C'est en 1873 que le Comte Charles Greffulhe devient le nouveau propriétaire de ce domaine (ferme, chapelle, étangs et forêts). La ferme sera détruite sur ordre du Comte Henry Greffulhe vers 1892.
De nos jours, il reste le réfectoire et la Chapelle Saint-Anne, rénovés en 1995 par le Baron Hottinguer.
La plupart de ces fermes a appartenu au même propriétaire, et a été vendue en un même lot, telles que les fermes de Maison Rouge, Heurtebise, les Bouleaux et de Grignon. Certaines furent supprimées par le Comte Charles Greffulhe suite à un remembrement des terres : Villefermoy, Bois Boudran, Le Jarrier et La Pointe.
Nous ne serions terminer sans une pensée pour ceux qui par leur action, leur sacrifice, leur dévouement ont défendu ou fait vivre notre village.
Au travers de ces quelques clins d'oeil historiques, nous souhaitions simplement vous faire découvrir ou vous rappeler la richesse de Fontenailles.